Le grand tarifs d’Angouleme Emmanuel Guibert (Le photographe, Beyrouth d’Alan, et plus recemment Le smartphone et le balayeur ainsi que le roman Mike) et Jacques Samson, enseignant a J’ai retraite, auteur (Chris Ware, la bande dessinee reinventee) et mediateur d’une bande dessinee entretiennent une amitie depuis beaucoup de annees.
| On Abr18,2022Celle-ci fera l’objet d’un extraordinaire ouvrage intitule Emmanuel Guibert, en excellente compagnie.
Correctement qu’un ocean des separe, l’intermediaire qui unit les deux hommes est unique. Leurs conversations en temoignent avec eloquence. Car loin d’la simple monographie d’usage ou de l’ouvrage d’entretiens, Emmanuel Guibert en solide compagnie reste votre livre d’artiste atypique, hors norme. Compose de cinq segments (reperes chronologiques et biographiques, presentation de dix amities de l’artiste, conversations, une etude de Samson sur L’enfance d’Alan, un texte de Guibert sur la confection de pochettes d’albums de musique), le superbe objet – avec aux commandes le graphiste de renom Philippe Ghielmetti, rien de moins ! – fait la part belle au corpus de l’artiste polymorphe. Ces conversations seront a l’image de Guibert : sans demi-mesure, nullement passeistes, mais surtout, empreintes d’une fidelite rare.
Tel un grand vin, le projet passa un certain temps en gestation. « La genese de votre livre a pu compter, en amont, sur des conversations a batons rompus menees avec Emmanuel Guibert lors de flaneries repetees le long des berges d’la Seine. Quelquefois, le Quebecois que j’habite s’est rendu expres a Paris Afin de y tenir ces colloques particuliers. La selection de marcher en sa compagnie etait tout sauf banal et, dans les moments des mieux inspires, des plus soutenus, la cadence de la deambulation faisait corps avec l’envie de converser et l’ecoulement en parole. Nous etions sous le charme et l’enivrement de des causeries », raconte Samson en preface. « Au fil de ces rencontres, nous avons atteint une forme d’aisance, de confiance, de confidence aussi, sans lesquelles le projet d’un tel livre n’aurait pu voir Au moment. Comme Emmanuel Guibert m’avait i l’origine confie ne point avoir d’appetit Afin de un simple travaux de questions-reponses portant via sa personne ou dans l’etat de le projet, il fallait nous diriger autre part et concevoir quelque chose de tout autre. Sans surprise, les echanges retranscrits dans ce livre, menes en fevrier 2014 et en mars 2018, ont finalement repose via la seule vertu de notre presence l’un a l’autre. Nous avons tire le meilleur avantage du temps qui nous est a chaque fois imparti, en laissant les choses se mettre d’elles-memes en place et l’ecriture prendre le relais d’une parole. »
En votre ere de pandemie mondiale tristement flanquee de gestes barrieres, de masques et de plexiglas qui tendent a nous abriter, mais surtout, a nous separer, une telle merveille d’orfevrerie fera 1 bien fou. Guibert, incontestablement tourne vers l’autre, tant dans l’elaboration que dans l’existence, braque meme a un moment l’eclairage sur Samson, l’invitant a se confier a son tour. D’une grande emotion, votre passage temoigne de l’immense generosite, de l’elegance ainsi que l’empathie qui caracterise le corpus. Dans lequel on souhaite d’ailleurs a nouveau se plonger au plus vite une fois la lecture de l’ouvrage terminee.
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